André-Pierre Gignac n’a plus porté le maillot de l’équipe de France depuis le 10 octobre 2016 et une victoire contre les Pays-Bas, quelques mois après la défaite en finale de l'Euro. Depuis, "APG" est toujours resté très attaché à la sélection. Un état d'esprit qui a convaincu Sylvain Ripoll de rappeler l'attaquant en sélection pour disputer les Jeux Olympiques (22 juillet-7 août). Cette semaine, "Dédé" a ainsi retrouvé Clairefontaine dans la peau de leader de la l'équipe de France olympique.
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Gignac a demandé à son club de le libérer pour les JO
Et Gignac a montré à quel point ce retour lui tenait à cœur. Alors que plusieurs clubs européens ont refusé de libérer leurs joueurs pour la compétition "APG" a révélé lors d’un entretien en visioconférence qu'il avait forcé la main aux Tigres pour le laisser disputer les JO :
"Le coach (Sylvain Ripoll) m'a appelé et m'a fait part de son envie que je sois dans la liste élargie. Il voulait connaître mes attentes. Quand on sait que la France n'est pas aux Jeux depuis 1996, qu'on a 35 ans et qu'on n'est pas retourné en équipe de France depuis 2016, on est comme un fou, avec beaucoup d'envie. J’ai bien fait comprendre (aux Tigres) que c'était un rêve et un objectif. J'ai beaucoup donné pour ce club, et on va dire que je ne leur ai pas trop laissé le choix... Mais ils ont été compréhensifs. Pour eux, c'est intéressant en matière d'image. Il y a un nouveau transfert avec Flo (Thauvin, convoqué aux JO, ndlr) qui venait d'arriver. Je les remercie car le début de saison est important au Mexique."
André-Pierre Gignac en conférence de presse
Ambitieux, Gignac veut revenir du Japon avec une médaille
Alors qu’il a répété que sa frappe sur le poteau en finale de l’Euro 2016 "restera gravée à vie", André-Pierre Gignac rêve désormais de remplir son palmarès avec le maillot frappé du coq. Ambitieux, le natif de Martigues ne vise rien d’autre qu’une médaille au Japon :
"Je ne viens pas pour faire de la figuration. Et quand je parle avec d'autres joueurs à table, on voit que tout le monde est dans le même état d'esprit. Il y a pas mal d'expérience, et des jeunes qui m'ont déjà bluffé. Il faut que ce petit groupe soit ensemble, avec l'envie de tout casser. On veut faire les choses bien, et donc aller chercher une médaille. Il y a beaucoup d'envie et des jeunes de grande qualité. J'ai pu le voir lors des trois premiers entraînements, et on doit créer un groupe. Parfois, un groupe, c'est plus fort que d'avoir les meilleurs joueurs. Avec tous les jeunes talents qu'on a en France, on avait un statut de favoris, mais la position de challenger me va aussi."
André-Pierre Gignac en conférence de presse
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Gignac en leader du groupe
S’il trouve "dommage" que certains clubs aient refusé de libérer leurs joueurs, Gignac assume son rôle de leader d’un groupe très peu expérimenté, dont certains joueurs n’ont jamais porté le maillot de l’équipe de France, y compris dans les catégories jeunes :
"J'ai de l'expérience et l'envie d'encadrer tout ce beau monde. Il faut être un exemple pour des jeunes qui commencent leur carrière. Je peux leur donner des petits trucs, sur la mentalité, ils vont voir au jour le jour. Ils ont déjà entendu ma voix pas mal de fois et ça va continuer. C'est un rôle qui me tient à coeur car j'ai un peu le même aux Tigres et j'ai envie d'aider au maximum mes coéquipiers."
André-Pierre Gignac en conférence de presse
Pour les Bleus, les JO commenceront le 22 juillet prochain au stade Ajinomoto de Tokyo. Et, comme un clin d'œil à Gignac, ce sera face au Mexique, le pays dans lequel joue et vit l'attaquant depuis 2015. Forcément "un match spécial" pour lui !