Cette semaine, la FIFA a frappé fort en décidant d'exclure la Russie de toutes les compétitions internationales. C'est notamment le cas de l'équipe nationale masculine, qui doit disputer les barrages qualificatifs pour la Coupe du monde 2022, à la fin du mois. La fédération russe a riposté en indiquant qu'elle allait faire appel des sanctions à son encontre.

Pour l'heure, la Russie est mise au placard

Dans un premier temps, la FIFA avait pris une décision très controversée. Autoriser la Russie à participer aux compétitions internationales, mais sans drapeau, hymne ni blason. Devant les vives réactions, voire l'indignation, la Fédération Internationale avait finalement décidé de durcir les sanctions en éjectant l'ensemble des équipes nationales et les clubs de ses compétitions.

Cela veut dire que l'équipe nationale russe, qui doit disputer une demi-finale de barrage face à la Pologne à la fin du mois, est purement et simplement disqualifiée et ne verra, quoi qu'il arrive, pas le Qatar d'ici à quelques mois. Cela signifie également que la sélection féminine ne jouera pas l'Euro 2022 en Angleterre cet été. Et que le club du Spartak Moscou, toujours en lice en Ligue Europa, est, lui aussi, out. Comme on pouvait s'en douter, les principaux intéressés ont décidé de ne pas en rester là.

"Le sport doit rester en dehors de la politique en toutes circonstances"

Hier jeudi, la Fédération russe de football a donc publié un communiqué. "La Fédération russe de football va faire appel devant le Tribunal arbitral du sport de Lausanne contre la décision prise par la FIFA et l'UEFA de retirer les équipes nationales russes de la participation aux compétitions internationales", peut-on notamment lire en introduction. "La RFU estime que la FIFA et l'UEFA n'avaient pas de base légale pour décider du retrait des équipes russes", avance la Fédération.

Tout en précisant : "Le sport doit rester en dehors de la politique en toutes circonstances." Rappelons que depuis l'intervention armée de la Russie en Ukraine, ses sportifs ne sont plus les bienvenus dans bon nombre de compétitions internationales, et pas uniquement dans le football. L'organisateur de la Coupe du monde 2018, qui avait vu le sacre de l'équipe de France, pourrait donc ne pas participer à l'édition à venir, au Qatar. Sauf si son appel est jugé recevable par les autorités compétentes. L'évolution positive de ce conflit armé semble être, en l'état, l'unique chance russe de voir sa requête aboutir.