Piqué et la souffrance du Barça

Encore un revers, un de plus pour le FC Barcelone, après la lourde défaite sur la pelouse du Benfica dans la semaine, en Ligue des champions (3-0). Cette fois-ci c'est l'Atlético de Madrid de Diego Simeone qui a mis en évidence les carences des hommes de Ronald Koeman. Une défaite deux buts à zéro au Wanda Metropolitano, et un sentiment d'impuissance qui dure, et devient dure pour les joueurs. Y compris pour un joueur de la trempe de Gerard Piqué, qui n'a pas mâché ses mots au sortir de la rencontre au micro de Movistar +.

"Ils ont créé la supériorité. Il nous en faut peu pour prendre des buts et après, on pourrait jouer trois heures sans marquer le moindre but. La situation est difficile. On souffre, il faut être honnête. Il faut continuer de se battre et de travailler. Se reposer, déconnecter et revenir plus forts"

Movistar +

Des erreurs défensives qui coûtent trop cher au FC Barcelone en ce moment, sous fond de crise sportive avec un entraîneur dont le discours ne semble plus audible. Les revers s'enchaînent, aussi bien en Liga qu'en Ligue des champions, et pourtant le bout du tunnel paraît si loin. "Il faut être aveugle pour ne pas voir nos carences. Malgré cela, on se remettra de cette défaite et de celle de mercredi dernier (contre Benfica), a poursuivi Gerard Piqué. Ce sont des temps difficile. Je ne vais pas vous mentir. Beaucoup d'entre nous n'en avons pas vécu par le passé. La relation dans le vestiaire est très bonne, mais cela devient compliqué".

Une explication avec Busquets qui fait parler

Si la relation entre les joueurs est bonne, selon Piqué, mais les messages doivent aussi être passés. Et une image a particulièrement fait parler, celle du défenseur et de Sergio Busquets, en train d'échanger de façon musclée. "Lemar repiquait dans l'axe, Joao Félix recevait le ballon et Ronald (Araujo) ne faisait que le suivre et créait une supériorité. Les deux buts sont similaires. Nous en avons parlé. Personne n'aime prendre un but", a expliqué Piqué.

Interrogé sur les tensions entre Ronald Koeman et le président du Barça, Joan Laporta, Gerard Piqué a préféré botter en touche. "Les joueurs, nous ne nous mêlons pas de ces choses-là. Nous écoutons les consignes et fuyons tout ce qu'il se dit", a conclu le défenseur central espagnol.

Pour autant, la situation devient critique au FC Barcelone. Les résultats ne sont pas ceux attendus, mais remercier Ronald Koeman coûterait un sacré billet au Barça. Et le club est déjà en grande difficulté financière. Si le nom de Xavi revient ici et là, l'ancien milieu de terrain blaugrana ne fait pas l'unanimité au sein du club. Et notamment auprès de Joan Laporta.

Quoi qu'il en soit, la trêve internationale semble venir à point nommé, alors que le Clasico face au Real Madrid se profile à l'horizon (le 24 octobre). Le Barça est actuellement neuvième de Liga et aura toutes les peines du monde à se qualifier pour la prochaine Ligue des champions en jouant de la sorte. Un changement d'entraîneur pourrait créer un électrochoc, mais de toute évidence, ce Barça-là ne fait plus peur à personne.