Une question qui divise
Noël Le Graët, président de la Fédération Française de Football, a assisté à une réunion organisée par la FIFA hier, jeudi 30 septembre, en visioconférence. Les 211 fédérations nationales étaient présentes. Le patron du football français en a profité pour se positionner sur le sujet d’une potentielle Coupe du monde tous les deux ans. Pour lui, il est nécessaire de faire la démarche intellectuelle d’y songer.
C’est probablement une question qui divise plus le football plutôt que de le rassembler. Pourtant, le sujet étant désormais posé sur la table, chaque fédération se doit d’y apporter une réflexion sérieuse. Pour Noël Le Graët, l’étude de cette possibilité doit se faire.
« Personnellement, je ne suis pas contre, mais je ne donne pas non plus un blanc-seing. Il y a une grosse réflexion de ma part. Il faut que je sache si ce projet enrichit ou appauvrit la Fédération Française dont je suis le président. »
Noël Le Graët
Noël Le Graët : "Ne pas regarder ce projet serait une erreur"
Le président de la FFF a ensuite continué sa plaidoirie. "Ne pas regarder ce projet de près serait une erreur. Je comprends que les autres pays soient fâchés que l’Europe ait organisé une nouvelle compétition qui les empêche de pouvoir jouer des matchs amicaux contre les Européens. On ne peut pas ignorer les autres parties du monde. Les pays riches trouvent toujours des compétitions pour jouer entre eux. J’ai écouté la plaidoirie de l’Afrique du Sud et du Maroc qui expliquaient leur difficulté à trouver des matches amicaux parce que l’Europe a bloqué toutes les dates. Donc, je le répète, je n’ai aucune opposition à une Coupe du monde tous les deux ans, même si je demande à regarder ça de plus près."
Par ses mots, Noël Le Graët confirme donc son envie d’étudier cette proposition. Toutefois, à l’heure où ce débat fait rage au sein même de la fédération française, il n’est pas certain que le chemin soit particulièrement aisé à emprunter. D'ailleurs, Didier Deschamps est lui-même fermement opposé à cette idée. Concernant un mondial féminin tous les deux ans, le président y est tout à fait favorable. À Cela, il n’ajoute qu’une condition. "Que la compétition se joue en hiver et pas en été en étant trop proche de celle des garçons"
Un vote devrait avoir lieu en décembre. Ce dernier déterminera si oui ou non, une compétition d’une telle ampleur se déroulera tous les deux ans.