Ce dimanche 15 juillet 2023, l'équipe de France fêtait les cinq ans de son sacre en Russie, face à la Croatie. Quelques jours après avoir fêté sa première étoile, Didier Deschamps s'est remémoré sa deuxième, dans une interview à la FFF.

Deschamps et l'importance de l'unité

L'équipe de France a échoué de peu en 2022, mais avait largement dominé la Croatie en 2018, en Russie. Sous une pluie diluvienne, les Bleus ont mis la main sur leur deuxième Coupe du monde, il y a cinq ans. Un souvenir intact pour Didier Deschamps. "Entre le 22 mai, date du début de la préparation et le 16 juillet et le retour en France avec la Coupe du Monde, nous avons passé près de deux mois ensemble. Bien évidemment, tout n’a pas été simple, nous avons même connu des moments compliqués, notamment en début de tournoi. Mais l’unité du staff et entre les joueurs et le staff a été primordiale, notamment qu’il a fallu surmonter les obstacles. Il faut du talent pour gagner une Coupe du monde et l’équipe de France n’en manquait pas. Mais le talent ne suffit pas. La force collective est capitale" a déclaré le patron des Bleus.

Le sélectionneur de l'équipe de France a souligné l'importance du dialogue entre ses joueurs, et le fait d'être le plus clair possible dans son discours. "Il ne s’agit pas seulement de pointer ce qui ne va pas. Il faut aussi corriger ce qui n’a pas été pour que ça aille mieux. Et il faut que les joueurs comprennent et adhèrent. Parce que les acteurs, c’est eux" a-t-il ajouté.

L'Argentine, le match bascule

Étonnamment, Didier Deschamps révèle avoir préparé la finale face à la Croatie avec calme et sérénité. "Je ne voudrais pas que l’on l’interprète mal. J’avais et je garde le plus grand respect pour la Croatie et son entraîneur, Zlatko Dalic Maintenant, c’est vrai, j’avais ce pressentiment, qui s’imposait presque à moi comme une évidence. On ne joue pas une finale de Coupe du monde tous les jours. Et pourtant, je l’ai préparée avec une grande sérénité. Il vaut mieux, d’ailleurs" a ajouté l'actuel sélectionneur des Bleus, qui reconnaît aisément que le huitième de finale contre l'Argentine a totalement bossé le moral de son équipe.

"Le match contre l’Argentine a beaucoup compté. Il nous fait basculer du bon côté. Cette victoire, face à l’équipe de Lionel Messi, nous a confirmé que nous étions capables de faire très mal à nos adversaires. Nous avions laissé souffler plusieurs titulaires lors du dernier match de poule face au Danemark, alors que nous étions déjà qualifiés. L’équipe qui allait débuter ce huitième de finale, je l’avais en tête depuis plusieurs jours et elle ne dépendait pas l’Argentine. J’avais décidé d’aligner celle qui avait battu le Pérou."

Didier Deschamps, sur le site de la FFF

Deschamps ne veut pas hiérarchiser

Didier Deschamps est la troisième personne à être sacrée championne du monde en tant que joueur et sélectionneur, après Mario Zagallo et l'Allemand Franz Beckenbauer. Pour autant, il lui est impossible de choisir. "Il n’y a rien de plus beau, de plus fort, dans une carrière, que l’équipe de France. Ne comptez pas sur moi pour hiérarchiser ces moments exceptionnels. Ce sont deux succès exceptionnels, qu’il ne faut surtout pas opposer parce qu’ils appartiennent à une seule et même histoire, celle de l’équipe de France. 1998 et 2018, ce sont les deux mêmes étoiles, l’une à côté de l’autre sur le même maillot" a-t-il précisé avant d'évoquer la suite et l'importance de ne pas se reposer sur ses acquis.

"Le plus compliqué, quand on a atteint le sommet, c’est d’y rester tout en sachant, comme je l’avais dit aux joueurs après la finale contre la Croatie, que nous ne pourrions pas aller plus haut Si elle est vice-championne du monde, qu’elle a est actuellement deuxième au classement FIFA, que les Français aiment s’identifier à elle, c’est parce qu’elle ne s’est pas endormie sur ses lauriers, que l’exigence est restée la même, que l’ambition de gagner et de partager des émotions est demeurée intacte. D’ailleurs, si c’est agréable, le 15 juillet, d’ouvrir la boîte aux souvenirs, le 16, on pensera à nouveau à ce qui nous attend à partir du mois de septembre prochain. Le foot, au haut niveau, c’est ça. Savourer les bons moments mais se projeter très vite sur ce qui nous attend" a conclu Didier Deschamps.