L'affaire Pogba n'en finit plus de faire parler

Pas un jour ne passe sans qu'une nouvelle information ne sorte sur l'affaire Paul Pogba. Depuis plusieurs jours désormais, une enquête est ouverte en France et en Italie pour extorsion en bande organisée. Le frère de l'international français, Mathias, a été mis en examen et incarcéré ce samedi, tout comme quatre autres suspects, entendus dans cette affaire.

Paul Pogba, qui avait raconté aux policiers avoir été victime de menaces de la part d'hommes armés et cagoulés dans un appartement à Chanteloup-en-Brie. Ils demandaient la somme de 13 millions d'euros pour service rendu. Le Monde a publié plusieurs d'extraits des détails donnés par le joueur de la Juventus aux enquêteurs. La Pioche revient sur cette journée du 19 mars 2022.

"Braqué ainsi sous la menace, je leur ai dit que j’allais payer"

"J'avais peur, a d'abord relaté Paul Pogba, qui aurait payé 100 000 euros à l'un de ses maîtres chanteurs, un certain Babacar, en mars 2022. Les deux gars ont rebraqué leurs armes sur moi. Du coup, en étant braqué ainsi sous la menace, je leur ai dit que j’allais payer. Ils criaient : “Ta gueule, baisse les yeux." Le joueur français a ensuite parlé d'un des suspects, Roushdane. Ce dernier lui aurait répété qu'il devait payer, sans quoi sa famille pourrait être en grand danger.

"Quand les gars cagoulés repartent, Roushdane m’a dit qu’il fallait que je les paye, sinon on était tous en danger. Roushdane a expliqué que ce qui venait de se passer, c’est normal lorsqu’on est un joueur de foot connu. Mais que je devais payer car en plus, lui s’était porté garant."

Paul Pogba aux policiers, selon des extraits publiés par Le Monde

Paul Pogba a donné sa version des faits aux policiers. (icon sport)
Paul Pogba a donné sa version des faits aux policiers. (icon sport)

Toujours selon les informations du Monde, Pogba aurait demandé à sa banque italienne de réaliser un virement de 13 millions d'euros sur un compte à Dubaï, avant de se rétracter. Pour rappel, le joueur de l'équipe de France ainsi que sa mère, Yeo Moriba, ont été placés sous protection judiciaire en Italie.