Si en 2022, le PSG se doit d’effectuer des saisons quasi-parfaites pour satisfaire son public, il fut un temps pas si éloigné où le club parisien sauvait sa place en ligue 1 dans les dernières minutes de la dernière journée. Sauvé par un homme : Amara Diané.

Une saison calvaire

Nous parlons ici d’un temps que les moins de dix ans ne peuvent pas connaître. Avant l’arrivée du Qatar à Paris, le PSG enchainait les bonnes saisons et les années moins concluantes. La saison 2007/2008 a été particulièrement difficile pour le club parisien. Alors que ce dernier a remporté la Coupe de la Ligue contre Lens quelques semaines plus tôt et s’apprête à affronter l’ogre lyonnais en finale de Coupe de France, la priorité est tout autre au moment d’aborder la trente-huitième et dernière journée de championnat.

Un point devant Toulouse et Lens et une place de relégables, le PSG doit absolument obtenir un meilleur résultat que ses concurrents directs pour rester dans l’élite. Un déplacement à Bonnal pour affronter Sochaux ne jouant plus rien pouvait n’être qu’une formalité. C’était sans compter sur Jean-Claude Plessis, alors président du club sochalien, promettant double prime à ses joueurs en cas de victoire.

Pour la dernière de Pauleta, éviter la honte

En plus de l’importance comptable, ce match à Sochaux a une importance particulière pour les Parisiens : il sera le dernier pour le club de l’idole Pauleta. Par la suite, les joueurs partageront la tension palpable dans le vestiaire avant le coup d’envoi. Le scénario du match ne sera pas plus agréable pour les cardiaques parisiens.

"Nous avions la vie du club entre nos pieds. Nos carrières aussi. Nous ne voulions pas rester dans l’histoire du club comme ces joueurs qui avaient fait descendre ce club"

Amara Diané après le match

Alors que Toulouse et Lens obtiennent des bons résultats respectivement face à Valenciennes et Bordeaux, les Parisiens débutent parfaitement la partie en ouvrant le score en première période par Amara Diané – déjà lui (0-1, 22’). Malgré cet avantage, les jambes des Parisiens tremblent, le bloc recule et lorsque, à un quart d’heure de la fin, les Sochaliens égalisent par Ndaw (1-1, 74'), le pire est à craindre pour le club de la capitale. Les Sochaliens poussent, les Parisiens tremblent.

C’est finalement Amara Diané, ancien attaquant du Racing Club de Strasbourg, qui se muera une nouvelle fois en sauveur. À la quatre-vingt-troisième minute, l’attaquant ivoirien s’arrache à la suite d’un contrôle trop long. Il arrive finalement à glisser le ballon sous Teddy Richert. Le ballon roule alors doucement vers la cage sochalienne. L’un des buts les plus importants de l’histoire du PSG (1-2, 84').

Amara Diané, l’anti-héros

Alors que d’après ses dires, on lui parle encore aujourd’hui très souvent de ce but, Amara Diané est très humble devant la situation. "Tout le monde me parle de ce but. Aujourd’hui encore, on m’embrasse, on me dit merci. Mais je n’ai pas pris le ballon des mains de Landreau et dribblé dix joueurs. C’est grâce à toute l’équipe, au staff, aux supporteurs aussi qui ne nous ont jamais lâchés, qu’on se sauve. C’est un but historique, mais qui ne fait pas de moi un héros."

Un état d’esprit qui aurait certainement pu aider le PSG actuel dans ses objectifs. Quoi qu’il arrive, le souvenir de cette saison calvaire pour le PSG devrait permettre à ses supporters de relativiser les déceptions récentes.