Les années passent et se ressemblent, laissant la ville lumière dans l’obscurité d’un nouvel échec. Le PSG a brillé, pourtant, sur la pelouse du Real Madrid, avant de voir les projecteurs s’éteindre après l’erreur de Donnarumma. Dominateur, Paris a coulé, a été battu par les flots, et aujourd’hui, sombre.
Pourtant, l'histoire débutait bien
Tout commençait pourtant si bien. Après une belle victoire sur la pelouse du Parc des Princes, le PSG débarquait sur les terres madrilènes avec l’ambition de sortir un grand d’Europe et ainsi de franchir les quarts de finale, objectif fixé par le club en début de saison. Avec Mbappé, Neymar et Messi, Paris avait les meilleures armes pour mettre à terre son adversaire du soir. En face, une équipe du Real Madrid loin d’être sereine, peinant à cacher son inquiétude et estimant être, malgré sa belle histoire, un peu en dessous du club de la capitale.
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Malheureusement pour Paris, la bataille, qui a parfaitement débuté avec l’ouverture du score de Kylian Mbappé, a pris un tout autre virage en seconde période, tout juste après l’énorme erreur de Donnarumma. Armes à terre, le PSG a coulé en quelques minutes. Karim Benzema en héros a écœuré les Parisiens par son talent, sa malice. Trois buts en quelques minutes ont suffi pour laisser un genou au sol, comme vaincu par plus fort, alors que la bataille aurait dû être remportée par Paris. Et après chaque défaite, un coupable est pointé du doigt.
Mauricio Pochettino en coupable ?
Depuis quelques semaines, voire quelques mois, les choix de Mauricio Pochettino donnent lieu à de nombreuses interrogations. Comme dépassé, l’entraineur argentin peine à motiver ses troupes. Comme peu écouté, il ne réagit pas dans la difficulté. Mais est-ce lui le fautif ? Les joueurs ont-ils un rôle dans cette lourde défaite ? Surement un peu des deux. L’ancien entraineur de Tottenham semble être résigné, n’arrive pas à trouver les solutions et n’est plus vraiment écouté par le vestiaire. Seuls quelques cadres, comme Mbappé, ont du crédit pour l’ancien joueur du PSG. Pourtant, son parcours à Tottenham aurait dû lui donner de la superbe, mais face à ces joueurs d’élite, difficile de viser juste. Tuchel, Emery, Blanc, nombreux n’ont pas réussi à envoyer Paris sur le toit de l’Europe.
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À Paris, le confort est trop présent. C’est propre, c’est beau, trop beau même. Les joueurs, bien que motivés à l’idée de réussir, mettent les pieds sur la table et ne se lèvent pas pour partir au combat, comme ci la victoire était acquise d’avance alors qu’elle n’est jamais gagnée. Face à Madrid, ils semblaient trop confiants. Pendant que Neymar disait qu’ils aillaient écrire l’histoire, les Espagnols, eux, voulaient continuer la leur. Deux opposés, deux histoires.
Aujourd’hui, Paris n’est plus en Ligue des Champions et devra se satisfaire d’une Ligue 1, pas encore acquise. Alors que faire maintenant ? Se séparer immédiatement de Pochettino ? Peut-être. Mais est-ce toujours la solution ? Est-ce que les choses ont changé après les départs de Blanc, Emery et Tuchel ? La réponse est non. Alors où est le problème ?
La direction du club coule dans la défaite
C’est la question que tout le monde se pose, même si quelques réponses débarquent. Et parmi celles-ci, celle menant vers la direction du club. Un seul être a toujours été présent dans ces échecs : Nasser Al-Khelaifi. Amis des joueurs, avant d’être président du club, le dirigeant du PSG semble perdre en crédibilité. Il a le plein pouvoir depuis son arrivée à Paris, il décide de tout, pendant que les entraineurs peuvent à peine émettre leurs avis. C’est d’ailleurs une frustration émise par tous les anciens coachs parisiens depuis l’ère Qatari.
Alors bien évidemment que Mauricio Pochettino a ses torts. Sa mise en place tactique ne fonctionne pas, ses choix laissent à désirer et sa communication est trop lisse. Mais il partage tout ça avec sa direction, comme un mauvais travail d’équipe. Pour que Paris puisse retrouver sa lumière, de nombreux changements devront faire surface, afin de sortir la tête de l’eau. Battu par les flots, le PSG ne veut pas sombrer, en tout cas ne plus sombrer, et pour cela, l’arbre qui cache la forêt, laissant place à l’obscurité, doit être coupé. A partir de là, Paris pourra briller à nouveau dans le ciel du football mondial.