Le milieu de terrain parisien a vécu un calvaire face à Manchester City, mercredi 24 novembre en Ligue des champions. Harcelés, pressés de toutes parts, les trois de l'entrejeu ont été incapables de se sortir de l'étau anglais. Leandro Paredes, Idrissa Gueye et Ander Herrera ont passé leur temps à défendre et n'ont jamais eu le loisir de tâter du ballon librement. Et comment l'auraient-ils pu ? Un seul homme aurait été capable de résister à cette pression : Marco Verratti. L'Italien n'est pas seulement un milieu exceptionnel, il possède aussi un registre qui aurait fait toute la différence contre City. Sans lui (Verratti a déclaré forfait avant le match), le PSG s'est logiquement noyé...
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Verratti, roi de la pression
Parmi toutes les qualités de Marco Verratti, il y en a bien une qui en fait un véritable diamant pour son équipe : la capacité à jouer sous pression. L'Italien est un des rares joueurs à savoir faire des miracles dans ce registre. Le pressing n'inhibe pas Verratti, il le bonifie. Grâce à son jeu de corps, sa faculté à rester maître du ballon, ses feintes, ses crochets courts et ses accélérations, "Petit Hibou" parvient à s'extirper des situations les plus désespérées. Mieux : il transforme un moment de grand danger pour son équipe en vraie opportunité. Car lorsque Verratti a cassé le pressing adverse grâce à un dribble ou une passe dans l'espace, ce n'est plus le PSG qui est sous pression. C'est l'autre équipe qui se retrouve exposée et qui doit battre en retraite.
Tout ceci, Marco Verratti l'avait illustré à merveille contre Manchester City au match aller. Et pourtant, les Citizens avaient été au moins aussi féroces que ce mercredi. Mais si Paris avait tenu bon (2-0) il y a deux mois, c'est parce qu'il avait un capitaine pour garder la tête hors de l'eau. En sachant conserver la balle avant de la donner dans des conditions de propreté optimales, l'Italien avait permis à son équipe de ne pas se faire happer par City. En sachant déjouer les "harceleurs" adverses et se mettre dans le sens de la marche, c'est lui qui avait offert les opportunités à ses partenaires de punir les Skyblues. Enfin, en se montrant lui-même redoutable dans le pressing et dans son placement, c'est lui qui avait empêché les Citizens de déferler sur les cages parisiennes au moindre battement d'aile.
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Le PSG doit apprendre à faire sans son "Petit Hibou"
Voilà tout ce dont le PSG a été privé ce mercredi soir. Alors certes, ses collègues Paredes, Herrera et Gueye ont abattu un boulot considérable pour tenter de colmater les brèches laissées par les trois de devant. Mais la bonne volonté ne fait pas tout. Au très haut niveau, il faut aussi savoir se défaire du pressing adverse. Et il est bien dommage que le seul des 8 milieux du PSG qui réponde à ce critère soit constamment blessé.
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Depuis le temps, Paris aurait pourtant dû apprendre à faire sans son joyau. Quitte à ce que le PSG soit moins bon sans Verratti, autant trouver des options pour mettre ses remplaçants en valeur et compenser leurs faiblesses. Le problème, c'est que le club continue de jouer comme si Verratti était là, comme il l'a montré contre City. Keylor Navas et la défense se sont obstinés à relancer court, depuis l'arrière. Mais en l'absence du phare Verratti, la stratégie a fait pschitt.
Paredes, Gueye et Herrera n'ont jamais réussi à proposer une solution fiable. Et le cas échéant, ils se sont contentés de ramener le ballon dans les zones dangereuses du PSG. Une seule issue était alors inévitable : un dégagement en catastrophe de Navas. Que le PSG se rassure : Marco Verratti ne sera pas tout le temps absent et transformera à nouveau le visage de son équipe dans les matchs couperets s'il tient debout. Mais si l'Italien refait défaut, Paris peut trembler...