Recruté en octobre dernier pour succéder à Peter Bosz, Laurent Blanc était espéré comme le grand nom capable de rediriger un navire en pleine tempête. Onze mois plus tard, l'ancien défenseur central de l'équipe de France a donc été jeté par-dessus bord. Alors que l'Olympique Lyonnais aurait déjà son remplaçant sous la main, on ne peut s'empêcher de se demander si ce départ, devenu inéluctable, était réellement la meilleure solution pour l'actuelle lanterne rouge de Ligue 1.

Blanc, quatre matches et puis s'en va

Neuvième de Ligue 1 après dix journées la saison dernière, l'Olympique Lyonnais avait décidé de limoger Peter Bosz. Très vite, John Textor a échangé avec Laurent Blanc, avant de lui offrir un contrat de deux ans. Sans véritablement parvenir à amener ce fameux électrochoc, le "Président" a redonné quelques couleurs à un OL jusque-là apathique. Le conduisant à une honorable septième place, à cinq points d'une qualification européenne. Loin d'être une honte, mais insuffisant pour un club du standing de Lyon.

Durant le dernier mercato estival, Laurent Blanc espérait avoir les clés du camion pour construire une équipe à son image. Mais l'OL, suivi de très près par la DNCG, a surtout perdu ses deux meilleurs jeunes, Bradley Barcola et Castello Lukeba, qui ont rapporté dans les 75 millions d'euros aux Gones. Sans oublier le départ définitif de Malo Gusto, prêté par Chelsea ces six derniers mois. C'est dans ce contexte qu'Alexandre Lacazette et ses coéquipiers ont pris l'eau en ce début de saison. Eux qui occupent la place peu enviée de lanterne rouge de Ligue 1 après quatre journées. Suffisant pour éjecter Laurent Blanc. De manière précipitée ?

Textor regrette de ne pas avoir agi plus tôt

Le mois dernier, après la claque reçue au Parc OL par Montpellier (1-4), Laurent Blanc était déjà monté au créneau en zone mixte : "Ce qu’il faut changer ? Il faut changer d’entraîneur. Si je veux partir ? Non, mais vous me demandez ce qu’il faut faire alors je vous dis qu’il faut peut-être changer d’entraîneur." Tout en pointant du doigt les lacunes de son groupe : "Si on a un effectif de qualité ce soir, alors l’effectif de Montpellier est de très très grande qualité." À cette époque, la position de l'ancien joueur de Manchester United était déjà difficilement tenable.

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En ce début du mois de septembre, John Textor a donc décidé d'être encore un peu moins patient qu'il ne l'a été avec Peter Bosz. Visiblement, l'homme d'affaires américain regrette de ne pas avoir limogé Blanc dès l'intersaison. Mais aujourd'hui, le mal semble plus profond et l'entraîneur n'est que le coupable idéal. Reste à savoir si Gennaro Gattuso, ou une surprise de dernière minute, parvient à changer la donne. Dans le cas contraire, Lyon peut se mettre à trembler. Rejoindra-t-il son éternel rival, Saint-Etienne, en Ligue 2 pour autant ? La menace est réelle.