Après avoir battu sa bête noire en Ligue des champions, le Bayern Munich, le Barça a frappé un énorme coup au Santiago Bernabéu contre le Real Madrid. Une victoire 0-4 sur la pelouse de l'éternel rival, face aux Galactiques madrilènes, avec une équipe exceptionnellement jeune, mais des idées claires. Une victoire qui permet aux Catalans de prendre six points d'avance sur les Merengues, avec une différenced de buts de +17 sur leur plus grand rival.
Le Barça de Flick éteint le Real
Six joueurs espagnols au coup d'envoi du côté du FC Barcelone, contre seulement un au Real Madrid. Hansi Flick répétait le onze vainqueur face au Bayern, avec six joueurs de moins de 22 ans sur la pelouse de l'immense Santiago Bernabéu. Le tout avec une idée claire en tête, comme face aux Bavarois. Pas question de reculer face à la vitesse de Kylian Mbappé et de Vinicius. Une ligne défensive très haute pour prendre au piège du hors-jeu une équipe qui adore pourtant dévorer les espaces. Le Français est tombé à huit reprises (8 !), pour un total de 12 positions illicites des Merengues.
Et si beaucoup s'attendaient à une démonstration des stars du Real, c'est le collectif catalan qui a fait la différence. Jules Koundé a su éteindre le futur Ballon d'Or, Vinicius Jr. Alejandro Balde a forcé Jude Bellingham à défendre plus qu'attaquer. L'arrivée de Mbappé, d'ailleurs, a déjà un mauvais impact sur la gestion de l'Anglais, l'ombre de lui-même depuis le début de la saison.
La Masia et Lewandowski
Et au milieu de terrain, l'étonnant Marc Casado a de nouveau sorti de son chapeau une prestation XXL, quelques jours après celle réalisée face au Bayern Munich. Au four et au moulin, jamais embêté avec le ballon, le jeune crack catalan a su mettre le pied dessus, et aller au mastic quand il le fallait. C'est lui qui sert Robert Lewandowski sur l'ouverture du score et qui, d'une certaine façon, montre la voie aux siens. Son match contraste avec la terne prestation - pour rester gentil - d'Aurélien Tchouaméni. Seul Eduardo Camavinga a su tirer son épingle du jeu dans un milieu de terrain merengue dépassé.
L'entrée de Frenkie de Jong à la place d'un Fermín López effacé a également changé le cours d'un match qui sentait le K.O. Lorsque le Néerlandais a posé un pied sur la pelouse du Bernabéu, que Pedri est monté d'un cran, le jeu catalan s'est illuminé. Épargné par les blessures, le jeune espagnol a une nouvelle fois montré son importance dans le collectif du Barça. Des temps de possession plus grands pour calmer les ardeurs madrilènes, mais aussi pour trouver la faille. Comme sur le deuxième but du Barça, où Alejandro Balde a parfaitement été décalé pour servir Robert Lewandowski. Le Polonais, double buteur, a aussi montré à son homologue merengue la définition d'un vrai numéro 9. Pourtant, il aurait pu signer un triplé voire un quadruplé sans une inhabituelle maladresse. Mais le mal était fait et bien fait.
Le Barça sait tuer ses adversaires
En mission, Hansi Flick a fait de son Barça un rouleau-compresseur. Comme son Bayern de 2020, vainqueur de la Ligue des champions. Avec l'Allemand, Robert Lewandowski a retrouvé des couleurs, et empile les buts. 14 buts en 11 matches de Liga, 17 buts toutes compétitions, en 14 matches joués. Des chiffres colossaux, qui s'ajoutent au début de saison monstrueux de Raphinha, une nouvelle fois buteur. Lamine Yamal, qui est loin d'avoir joué sa meilleure partition, y est quand même allé de son golazo. Une frappe du droit en lucarne, une célébration déjà mythique, comme tant de cracks avant lui, et un record de précocité dans un Clasico.
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Le Barça, c'est aussi ça. Souffrir, offrir des espaces et des espoirs, mais piquer en quelques passes. Avec les joueurs qu'il a à sa disposition, Flick peut aussi bien jouer en attaque placée qu'en transition rapide. Et avec les retours de Frenkie de Jong, Dani Olmo et Gavi, l'Allemand a aussi un banc solide. Et ce en attendant les retours de Ronald Araujo, Andreas Christensen, et dans une moindre mesure de Ferran Torres et Eric Garcia. Des joueurs interchangeables et des idées claires. Du beau jeu et du spectacle. Des éléments qui s'étaient perdus ces dernières années en Catalogne. Mais quoi de mieux que le Santiago Bernabéu pour marquer définitivement son retour aux affaires. Le tout, en plus, en conservant son record de 43 matches consécutifs sans connaître la défaite. Un coup de maître.