Deux ans après un Euro terriblement frustrant à domicile, l'Équipe de France débarquait en Russie avec un blason à redorer mais aussi une génération de grand talent. Vingt ans après un premier sacre mondial inoubliable au Stade de France, l'EdF espérait remettre ça. Parfois dans la douleur, les Bleus sont allés au bout en affichant une vista impressionnante, notamment durant la phase finale.

Une phase de groupes poussive pour l'EdF

Avec l'Australie comme premier adversaire, on pouvait se dire que l'Équipe de France avait toutes les cartes en main pour débuter sa Coupe du Monde 2018 en patronne. Sauf que les hommes de Didier Deschamps ont eu toutes les peines du monde à se défaire d'une modeste sélection. Menés, les Tricolores s'en sont remis à un penalty transformé par Antoine Griezmann, puis à un CSC, pour l'emporter, sans pavoiser (2-1). Du fait de la pression, faire son entrée en matière dans une telle compétition n'est pas toujours chose aisée. Une confirmation était donc attendue dans la foulée.

Benjamin Pavard, joueur de l' EdF, auteur d'un but exceptionnel contre l'Argentine (Icon Sport)
Benjamin Pavard, joueur de l' EdF, auteur d'un but exceptionnel contre l'Argentine (Icon Sport)

Sauf que cinq jours plus tard, le Pérou a lui aussi tenu tête à la France. Sans ce but de l'inévitable Kylian Mbappé, le match nul semblait inéluctable (1-0). Paradoxalement, avant d'affronter un Danemark toujours pas qualifié, le vice-champion d'Europe en titre pouvait se vanter d'avoir six points, sans avoir fait montre d'une maîtrise totale. Même son de cloche dans la foulée à l'occasion d'un 0-0 sans panache face aux Danois, permettant néanmoins d'assurer la première place du groupe C à l'EdF et de foncer vers les huitièmes de finale.

L'Argentine et la Belgique au tapis, la Croatie pour finir

Le 30 juin, la confrontation face à l'Argentine avait tout du piège. D'abord parce que la France n'avait pas franchement donné satisfaction sur la première phase. Ensuite, parce que les Argentins de Jorge Sampaoli, corrigés par la Croatie, faisaient figure de bête blessée. Rejointe, puis menée peu après le repos, l'EdF a joué dix minutes d'anthologie, marquées par cette fameuse reprise de Benjamin Pavard et un doublé de Kylian Mbappé, pour s'envoler (4-3). L'un des matches les plus spectaculaires de la compétition. Avant un quart de finale plus fermé mais mieux maîtrisé contre une autre sélection sud-américaine, l'Uruguay (2-0).

Présente dans le dernier carré, l'Équipe de France pouvait se méfier de sa voisine, la Belgique. Les Diables Rouges avaient en effet sorti le Brésil au tour précédent. Avec un Lukaku à la passe et un De Bruyne à la finition, excusez du peu. Mais là encore, un coup de pied arrêté a fait la différence. Griezmann a trouvé Umtiti pour l'unique but de la partie (1-0). En finale, l'EdF aurait pu jouer l'Angleterre, l'Espagne. C'est finalement la Croatie, après avoir disputé trois fois 120 minutes, qui s'est présentée devant les Bleus. Des Croates qui auront offert une belle opposition. Mais la bande à Deschamps était trop forte et de nouveaux buts de Griezmann et Mbappé ont emmené l'Équipe de France sur le toit du monde (4-2).

Benjamin Pavard, joueur de l' EdF, auteur d'un but exceptionnel contre l'Argentine (Icon Sport)
La CdM 2022 aura lieu en fin d'année au Qatar (Icon Sport)

Une couronne à défendre en fin d'année

C'est donc en qualité de championne du monde en titre que l'EdF va se rendre au Qatar d'ici quelques mois afin de défendre son titre. Victorieux de la Ligue des Nations l'an dernier, les Bleus ont très mal débuté leur campagne 2022 avec deux défaites et deux résultats nuls sur les quatre premières journées. Bien évidemment, cette compétition sert principalement de préparation aux grandes échéances. Mais le dernier rassemblement en date, conjugué au fiasco de l'Euro l'an passé, doivent faire prendre conscience d'une chose. Malgré tout le talent inouï d'une génération dorée, la France devra osciller entre méfiance et confiance pour briller en fin d'année.