Originaire de la Réunion, David Welferinger a commencé le football à l'US Albi avant de rejoindre le centre de formation du FC Nantes. Il y a notamment côtoyé une grande génération et pas des moindres : Patrice Loko, Reynald Pedros, Didier Deschamps, Marcel Desailly en enfin Antoine Kombouaré... Prêté à Dijon, il subit à 21 ans par une grave blessure au genou. À 24 ans, après une deuxième rechute, il mit un terme à sa carrière et devient par la suite, entraineur.

La rencontre au FC Nantes avec Didier Deschamps et Antoine Kombouaré

« J'étais au centre de formation au FC Nantes en 1987. Didier Deschamps était stagiaire et proche d'être professionnel. J'ai accédé directement au statut de joueur pro stagiaire. Mais aussi un des joueurs qui me suit le plus adapté au club. J'ai été à l'entrainement avec Didier et Antoine Kombouaré. J'étais un jeune joueur. J'ai côtoyé ces deux joueurs au quotidien. Il est arrivé que l'on se retrouve avec l'équipe réserve. C'était le cas quand les joueurs pro revenaient de blessure ou après une longue absence. Aussi, ils redescendaient jouer un match ou deux. J'ai aussi côtoyé Michel Der Zakarian qui est devenu entraineur. Marcel Desailly était un de mes coéquipiers. Il avait un an de plus que moi. Tous étaient montés avec les pros et commençaient à jouer régulièrement avec eux. En outre, Marcel passait une partie de son temps avec les pros et une partie avec la réserve »

Pouvait-on prévoir que vos illustres coéquipiers dont Didier Deschamps deviennent coachs ?

« La seule chose que l'on peut dire, c'est que les joueurs ont potentiellement la capacité technique ou mentale pour franchir un grand pallier. Ces 3 personnes (Didier Deschamps, Antoine Kombouaré et Marcel Desailly), on peut vraiment dire qu'ils avaient ce potentiel. En outre, Marcel et Didier sont ceux qui ont réalisé la plus grande carrière. Aussi, Antoine a lui explosé au PSG avec déjà un effectif énorme. Antoine, c'était un joueur qui comptait. Il avait une détente verticale étonnante. Quasiment deux fois au-dessus de la moyenne. Il était ainsi capable de se projeter sur les corners et coups-francs. Le plus beau but de sa carrière il l'a mis contre le Real Madrid. Je n'aurais pas imaginé Michel Der Zakarian. Enfin, Didier avait déjà les aptitudes je pense. Antoine je n'aurais pas pensé, mais il avait un charisme. Avec le caractère qu'il avait à l'époque et aujourd'hui, je ne suis pas surpris »

Vous avez aussi contribué à découvrir Olivier Monterrubio...

« Olivier a eu le petit grain de chance qu'il fallait. Je suis très fier de cela. J'ai été un de ses premiers éducateurs. Il venait d'une commune à côté d'Albi, Gaillac. Il a joué petit dans mon club. Olivier était débutant et avait des qualités techniques. Je commençais à m’intéresser à l'entrainement. Je l'ai rencontré avec son père. Quelques années plus tard, il a migré pour jouer à Rodez. Il avait un peu du mal à se faire reconnaître, avait fait 2-3 essais mais n'était jamais pris. Son père m'a demandé si je pouvais aider. J'ai recommandé Olivier à Nantes où était passé Didier Deschamps et ils l'ont gardé »