L’Espagne de Luis Enrique, affaiblie par des cas de Covid, affrontait ce soir la Suède. L’objectif des deux équipes : prendre la tête du groupe E avec la Slovaquie, vainqueure contre la Pologne plus tôt (2-1).

84% de possession pour l'Espagne

Au stade olympique de La Cartuja, à Séville, l’Espagne partait favorite face aux Suèdois. L’opposition de style attendue a eu lieu. La Roja, plus verticale que lors de ses victoires entre 2008 et 2012, a dominé outrageusement et la Suède a défendu bas. La possession à la 20e minute pouvait même effrayer : 90% pour l’Espagne de Luis Enrique.

Mais les Suédois ont surtout pu remercier Robin Olsen en première mi-temps. L'ancien portier d'Everton a sauvé les siens a plusieurs reprises. D’abord sur une tête piquée de Dani Olmo après un centre de Koke (17e). L’horizontale rapide du joueur de la Roma a écœuré le milieu espagnol. En fin de mi-temps, Olsen a de nouveau repoussé une frappe dangereuse du même Olmo. L’Espagne a aussi manqué le but à cause d’une finition approximative. Koke (23e, 28e) et surtout Alvaro Morata ont raté de justesse dans la surface. L’attaquant de la Juve a loupé la plus grosse occasion espagnole de la mi-temps, seul face à Olsen, il a trop enroulé et manqué le cadre (38e).

Robin Olsen a été le grand bonhomme de la soirée. Les Suédois peuvent remercier leur gardien, auteur de sauvetages décisifs face à l'Espagne - Icon Sport
Robin Olsen a été le grand bonhomme de la soirée. Les Suédois peuvent remercier leur gardien, auteur de sauvetages décisifs face à l'Espagne - Icon Sport

Sous les 34 degrés de Séville, les Suèdois ont beaucoup souffert. Mais ils auraient pu allumer la clim quand la frappe d’Alexandex Isak, contrée par Llorente, a heurté le poteau de Simon (41e). L’attaquant de la Real Sociedad a été, de loin, le joueur le plus dangereux de l’équipe de Jan Andersson. L'absence de Dejan Kulusevski, positif au Covid, n'a assurément pas aidé. Victoire aux points de l’Espagne, mais toujours pas de but. Le hold-up suédois guettait.

Olsen et son mur jaune

Au retour des vestiaires, l’attaque-défense a repris où elle s’était arrêtée. Mais l’Espagne a toutefois semblé moins inspirée. Alvaro Morata a tiré un trop à droite du but d’Olsen (50e). La maladresse de l’ancien Blues confirme que l’Espagne n’a toujours pas trouvé son numéro 9. Et comme en première période, les Espagnols se sont fait très peur. Isak, encore lui, s’est amusé avec la défense espagnole lors des rares incursions suédoise dans la surface adverse (61e). Le jeune joueur de 20 ans a éliminé trois joueurs et a pu servir le vétéran Berg, qui s'est pris pour Morata en manquant la cible à quelques mètres.

La fin du match n'a été qu'une succession de gain de temps des "Bleus-Jaunes", entre crampes récurrentes et dégagements de 70 mètres. Le 6-4-0 des coéquipiers de Lindelöf a su repousser les assauts espagnols, bien trop timides en deuxième période. L'Espagne a toutefois obtenu une dernière grosse occasion dans le temps additionnel. Le beau centre de Sarabia a trouvé la tête de Moreno, qui a vu son rêve de sauveur repoussé par Olsen. L'Espagne sort donc de la rencontre avec un petit point, et retrouvera une Pologne déjà presque au pied du mur (samedi 19 juin, 21h).

Les informations sur la rencontre

Espagne – Suède : 0-0

La composition de l’Espagne : Simon - M. Llorente, P. Torres, Laporte, Alba - Pedri, Rodri (Thiago 66e), Koke (Fabian Ruiz 87e) - F. Torres (Gerard Moreno 74e), Olmo (Oyarzabal 74e), Morata (Sarabia 66e)

La composition de la Suède : Olsen - Lustig, Lindelöf, Danielson, Augustinsson - Larsson, Olson, Ekdal, Forsberg – Berg (Quaison 68e), Isak (Calesson)