Alors que Mediapro fait désormais parler en Espagne en essayant là aussi de renégocier le montant des droits TV, le football français panse ses plaies et attend avec inquiétude l'échéance du 1er février. Un sujet suivi jusqu'à l'Elysée.
L'Elysée attentive au sujet
En politique, les moments de ferveur populaire que peut provoquer le sport sont vus d'une façon particulièrement favorable. Même si Emmanuel Macron n'a pas tiré aussi d'avantages qu'il devait l'espérer de la victoire à la Coupe du Monde 2018, le sujet reste sensible. Autant dire que la polémique qui se déroule actuellement en France autour des droits TV du football professionnel est donc sensible.
Si aucun diffuseur solide n'est trouvé pour acquérir les droits TV, de nombreux clubs français se retrouveraient en effet en difficulté financière. De quoi pousser le gouvernement et même l'Elysée à observer le sujet de très près. En revanche, il n'y aura pas d'investissement public dans le dossier, comme le confirme un membre de l'entourage d'Emmanuel Macron au Parisien.
Notre ligne n’a pas dévié. Il ne s’agit pas de remédier aux défaillances d’un investisseur privé avec de l’argent public. En revanche, c’est un dossier suivi de près par le Président car il concerne un secteur économique conséquent et car c’est un sujet important symboliquement pour de nombreux Français et le président de la République lui-même.
Quel acquéreur pour les droits TV ?
La question est désormais de savoir qui pourrait se substituer à Mediapro. Les espoirs initiaux se tournaient principalement vers Canal+, le diffuseur historique du football en France. Mais, la chaîne cryptée, qui juge notamment avoir été maltraitée ces dernières années, ne compte pas faire de folies. Mediapro, comme plusieurs chaînes a proposé de diffuser les rencontres gratuitement. L'offre pourrait être fragmentée entre plusieurs diffuseurs. Dans tous les cas, il est presque certain que les droits TV vont sese vendre à un prix largement inférieur.
Dans tous les cas, le ou les acquéreurs devront cette fois présenter de solides garanties bancaires. La LFP ne devrait pas refaire l'erreur commise avec Mediapro. Un sujet souligné avec humour dans une vidéo de l'Equipe.