Quand Paris est arrivé au Stade de France le samedi 27 avril 2019 pour affronter Rennes à l’occasion de la finale de CdF, il était clair que les hommes de Thomas Tuchel étaient là pour en découdre. Déterminé, le XI du technicien allemand a produit du football de grande classe. En passant par Verratti, mais aussi par Draxler et Di Maria, tout le camp parisiens était concentré. D’ailleurs, les Rennais se sont rapidement fait sanctionner. En effet, dès la 13e minute de jeu, Dani Alves reprend le ballon à l'entrée de la surface sur un corner de Neymar. Le défenseur brésilien reprend bien sa balle et ouvre le score (0-1). Quelques minutes plus tard, alors que Ben Arfa à la possession, ce dernier perd maladroitement la balle au milieu de terrain. Une erreur à ne surtout pas faire, et encore moins contre le PSG.

Ainsi, les joueurs de la capitale ont exploité la situation, à l’image de Di Maria qui lance Neymar dans le dos de la défense centrale rennaise. Le Brésilien pique sa balle, et lobe aisément Thomas Koubek à la 21e minute de jeu (0-2). Mais environ quinze minutes plus tard, l’équipe de Julien Stéphan a montré qu’ils avaient du répondant. En effet, à la 38e minute, M’baye Niang envoie un enroulé splendide qui finit malheureusement sur le poteau, mais qui aura le mérite de réveiller ses coéquipiers. Ainsi, le SRFC pousse et finit par réduire l’écart juste avant la mi-temps (40e) sur un centre de Traoré, qui fini détourné dans les buts parisiens par Presnel Kimpembe (1-2).

La CdF est toujours pleine de surprise

À la fin de la première mi-temps, l'avance est pour le PSG, et, au retour des vestiaires, il faudra attendre la vingtième minute pour voir un nouveau but (66'). Ainsi, l’égalisation de Rennes grâce à une tête du défenseur mozambicain Mexer (2-2), redonne de l'espoir au groupe de Julien Stéphan. Et les Bretons ont raison d'y croire. Car au bout du compte, les deux camps se retrouvent au pénalty. Tout est possible en Coupe de France. Rennes, qui peut être fier de sa prestation, a déjà conquis le cœur de ses supporters. Même si les Rouges et Noirs ne ramènent pas la coupe à la maison, ils savent que leur parcours leur vaudra quoi qu’il arrive les honneurs de leur public.

Pour les pénaltys, Alfons Areola et Tomas Koubek tirent au sort, afin de choisir de quel côté les tirs aux buts se dérouleront, et ça sera côté parisien. Alors que les premiers tirs trouvent leur cible, le score grimpe à 5-5. Côté Rennais, c'est maintenant au tour d'Ismaïla Sarr de s’avancer. Une fois de plus, le ballon trouve le chemin des filets. Côté PSG, le tireur suivant est Christopher Nkunku, entré en jeu après le carton rouge de Mbappé. Malheureusement pour le milieu de terrain, sa frappe ne trouvera pas le cadre (2-2, 6-5).

Ce qu’il faut retenir

Si le portier breton s’est pris deux buts rapidement, ce dernier a su rester concentré et discipliné. D’ailleurs, après avoir encaissé le deuxième but, Tomas Koubek a littéralement tout arrêté. Un véritable rempart, sans qui les Rennais auraient sans doute eu plus de mal à s’accrocher. Mais cette victoire, Rennes la doit aussi à ses défenseurs. En effet, en plus d’empêcher les attaquants parisiens d’arriver dans les seize derniers mètres, Hamari Traoré et Mexer se sont magnifiquement bien illustrés en marquant les deux buts rennais. Dans l’ensemble, côté rouge et noir, tous les joueurs étaient dans le coup, à l'exception d'Hatem Ben Arfa.

En effet, Ben Arfa n’était pas au sommet de sa forme à l’image du deuxième but encaissé sur une de ses erreurs. Sinon, côté parisien, Mbappé a enchaîné les mauvais choix. On se souvient notamment d'un contre un face à Koubek. L’attaquant français, qui aurait frappé d’habitude, choisit de passer la balle, sans trop de réussite, à Neymar. De plus, le numéro 7 du Paris Saint-Germain a manqué de chance, trouvant le poteau du portier rennais. Enfin, Mbappé a commis une faute terrible sur Da Silva, qui lui a valu un carton rouge.

Les chiffres à retenir

Pour l'anecdote, il faut savoir que le PSG restait sur une série incroyable de 29 victoires consécutives en CdF. En 2019, ces derniers étaient les quadruples tenant du titre et n’avaient plus perdu depuis janvier 2014, en 16e de finale face à Montpellier (1-2). Quant au breton, la victoire obtenu ce samedi 27 avril 2019 a brisé enfin les 48 ans de malédiction qui planait au-dessus Rennes. En effet, le club n’avait plus gagné de trophée depuis 1971.