« Sylvain Armand ? Je l’ai repoussé, il n’avait rien à faire là »

A quelques minutes de la fin du match, des échauffourées ont eu lieu sur le bord du terrain. Alors qu’aucune équipe n’était parvenue à faire chavirer le score, Sylvain Armand (coordinateur sportif de Lille) et Frédéric Antonetti en sont venus aux mains. Après le match, l’entraîneur du FC Metz est venu s’expliquer rapidement en conférence de presse avant de quitter la salle prématurément.

« Est-ce que vous pensez que le président de Lille et son adjoint doivent venir dans ma zone technique ? Sylvain Armand ? Je l'ai repoussé et j'ai dit qu'ils n'avaient rien à faire là, s’est justifié Antonetti.. Ils me parlent mal. J'ai 60 ans, je n'ai pas envie qu'on me parle mal. Vous trouvez normal que le président de Lille... La surface, elle m'appartient à ce moment-là ! On va retenir... je sais ce qu'on va retenir, je suis un bon client. Mais je m'en fous, je sais que j'ai raison. Est-ce qu'ils doivent être dans ma surface à la 85e ? »

Pour Antonetti, les journalistes sont aussi responsables

Toujours dans une colère noire, Antonetti a tenu à se justifier de nouveau. Cette fois-ci, il incrimine les journalistes. Il estime que ces derniers font partie du cirque médiatique que peut parfois devenir un événement isolé. « Pourquoi on met la pression ? Ils n'ont rien à faire dans la surface. Vous voulez que je me laisse faire et qu'on perde le match sur un coup de pression ? Parce que c'est ça qu'il se passe ! Je ne cautionne pas mon comportement. Je dis que quand on m'agresse, je réponds. Si je vous mets une gifle, vous répondez ou non ? Moi, quand on m'agresse, je réponds ! J'ai dit de nous laisser tranquille et finir le match ! Ils veulent gagner le match par force et ça arrive trop souvent. Et vous cautionnez ça, vous ! Vous êtes complices, vous vous en prenez à moi. Vous parlez d'image du foot français, mais quand il y a deux dirigeants qui viennent, vous ne dites rien ? »

Frédéric Antonetti, au cours d'une échauffourée face à Lille. / Icon Sport
Frédéric Antonetti, au cours d'une échauffourée face à Lille. / Icon Sport

Des journalistes « complices » qui n’y ne sont « pas procureurs » selon Antonetti. « Vous êtes très agressifs avec moi, estime le technicien messin. Vous jetez tout de suite la faute sur moi... comment vous dites que c'est moi ? Que je me suis fait expulser trois fois, mais vous les connaissez les expulsions ? Vous n'êtes pas procureur hein ! Ne cherchez pas le scoop tout le temps ! Pourquoi les dirigeants de Lille se sont énervés ? Parce qu'ils n'y arrivent pas et mettent la pression pour avoir quelque chose et gagnez le match ! Et vous cautionnez ça ! Vous trouvez que c'est normal ? »

« Vous aimez les BCBG, voilà ce que vous aimez comme entraîneurs »

Très remonté, Antonetti est revenu une dernière fois sur les journalistes en s’en prenant à leurs intérêts. « Il y a une échauffourée derrière moi et je ne dois rien dire ? Je dois faire le beauf de service ? Vous aimez les BCBG, voilà ce que vous aimez comme entraîneurs. Mais je ne serai jamais un BCBG. Moi, quand on m'agresse, je réponds, mais vous n'aimez que les BCBG en France, pas ceux qui ont du caractère. Je sais que je ne suis pas aimé, ce n'est pas grave. »

Voilà qui va tendre les relations entre Frédéric Antonetti et les journalistes qui viennent l’interroger en fin de match. Après sa longue tirade de cinq minutes, le coach de Metz a quitté la salle, très remonté, sans regarder une seule fois les journalistes présents dans la salle.