Gianni Infantino continue son tour du monde pour tenter de convaincre la planète du bien fondé d’une Coupe du monde tous les deux ans. Armé de son verbe, le président de la FIFA n’hésite pas à se transformer en prêcheur de la bonne parole. Et pour lui, tout paraît clair : le futur doit permettre à la compétition la plus importante du football d’évoluer.

Gianni Infantino en prêcheur de la bonne parole

Le président de la FIFA ne lésine jamais sur les mots pour essayer de mettre tout le monde dans sa poche. A Caracas (Venezuela), où il tenait une conférence de presse, Infantino a dégainé de nouveaux arguments pour une Coupe du monde tous les deux ans. Pour lui, les petites nations seront forcément bénéficiaires d'un tel changement.

"Le président de la FIFA est le président de 111 pays et chacun d’entre eux a le droit de rêver. Mais le rêve doit avoir une possibilité de se réaliser, parce que si tu dois rêver pour l’éternité, tu vas finir par faire autre chose."

Gianni Infantino lors de sa conférence de presse à Caracas

Pour le président de la FIFA, il doit y avoir une évolution

Infatino a évoqué un exemple concret pour faire mouche : le Venezuela. "Aujourd'hui, si on parle sans détours, quelles sont les possibilités réelles du Venezuela de participer au Mondial ?" Sur cette argument, il est certain que Gianni Infantino trouvera des oreilles pour l’écouter. Si le Mondial se jouait désormais tous les deux ans, il serait clairement plus simple pour plusieurs "petites nations" comme le Venezuela d’y participer.

Le président de l'UEFA Aleksander Ceferin et celui de la FIFA Gianni Infantino (IconSport)
Le président de l'UEFA Aleksander Ceferin et celui de la FIFA Gianni Infantino (IconSport)

Gianni Infantino pense que la Coupe du monde doit évoluer avec son temps. "Quand il a été décidé que le Mondial serait tous les quatre ans, il y a cent ans environ, la FIFA comptait 40 pays (membres). Il est temps d’analyser la question. Si on fait des changements, tout le monde doit être gagnant. Le prestige d’une compétition ne dépend pas de sa fréquence. Sinon on organiserait un Mondial tous les 40 ans. Il dépend de la qualité de la compétition."

Des déplacements réduits

Le président de l'institution a également rappelé que cette réforme permettrait aux joueurs de participer à la compétition sur un pied d’égalité. En effet, avec ce modèle, les déplacements seraient réduits, notamment pour les internationaux sud-américains.

"Des études montrent que les voyages, avec le décalage horaire et le changement de climat, sont très mauvais pour la santé des joueurs. Si Messi doit faire 350.000 km pour jouer un Mondial (un aller-retour Europe-Amérique), et Cristiano Ronaldo 50.000… C’est normal que les Sud-Américains soient un peu plus fatigués que les Européens."

Gianni Infantino lors de sa conférence de presse à Caracas

Le président de l'UEFA Aleksander Ceferin et celui de la FIFA Gianni Infantino (IconSport)
Srlon Gianni Infantino, les internationaux sud-américains comme Lionel Messi bénéficieraient de la réforme de la Coupe du monde. Icon Sport

À l’UEFA, les sourires ne sont pas forcément les mêmes que chez le président du Venezuela, Nicolas Maduro. En effet, ce dernier a apprécié sa rencontre avec Gianni Infantino et affirmé que cette proposition lui semblait être une "décision formidable." Les discussions entre l’UEFA et la FIFA concernant ce sujet épineux, en revanche, pourraient être beaucoup plus houleuses et ne pas se terminer dans la joie. La Coupe du monde se déroulera-t-elle bientôt tous les deux ans ? Réponse possible avant la fin de l’année 2021.